SPORT ET GROSSESSE
La pratique d’un sport, en l’occurrence le cyclisme et la grossesse ne sont pas incompatible,
à condition bien sur de respecter certaines règles et d’être suivi par le corps médical ... quelque peu sensibilisé à la pratique sportive ! 
Je vais vous présenter le suivi d’une athlète pratiquant le cyclisme au niveau national.
VIGILANCE
  Tout au court de la préparation notre athlète a continué à s’entraîner en voyant régulièrement son médecin, le gynécologue, une sage femme et bien sur les échographies prévues dans le cas d’une grossesse.
  L’objectif étant de limiter une prise de poids, entretenir la tonicité musculaire continuer de stimuler l’activité cardiaque et la maîtrise respiratoire ainsi que la circulation sanguine diminuant ainsi les risques de complications veineuses.
  Cette athlète, psychologue de métier, maîtrise à merveille les sensations de son corps, être à l’écoute pour ne pas dépasser les limites, voilà la condition siné cuanun pour continuer à pratiquer en toute détente, pas de dossard à mettre, le seul record et d’arriver à faire de beaux bébés (ce sera des jumelles)
HALTES AUX IDEES RECUES
  Dans notre société aseptisée, la pratique d’un sport suscite encore de nombreuses interrogations, un peu de bon sens et de perception de son corps…la grossesse n’est pas une maladie !
  QUELS SPORTS ?
  - Rando
  - Marche
  - Vélo
  - Natation
 

- Muscu charge légère

A QUELS MOMENTS

  Août l’entraînement est resté le même.
  Septembre l’athlète se sent fatiguer l’entraînement est allégé, courte séance de vélo en alternant des séquences de pédalage de 90/100 tmn.
 

Octobre et novembre nous avons fait une douzaine de séances de MUSCU avec des charges légères 30% du max en évitant certains exercices difficiles, au programme : développé couché, développé nuque, quadriceps, rowing, presse.

  La rando en montagne sur de faibles dénivelés, parcours de 3h max sous la surveillance d’un cardiofréquencemètre, le vélo est diminué, nous surveillons particulièrement les apports hydrique, pour éviter l’hypoglycémie, des petites pauses en-cas sont prévues, pourtant la faim n’est pas au rendez vous, cette charge d’entraînement représentée 7h hebdomadaire, le vélo est pratiqué avec un VTT adapté à la route pour une meilleure position (le ventre commence à pousser).
  Décembre, la marche en terrain plat a fait place à la rando, le vélo est maintenu, la fréquence cardiaque est de 130/140, nous commençons la natation en alternant les différentes nages et en évitant la brasse, les sensations sont excellentes malgré l’eau froide (souvent le problème dans les piscines publiques) l’athlète semble faire qu’un avec l’élément liquide, certainement dû aux substances chimiques que libère le cerveau et qui agissent sur le moral .
Le volume hebdomadaire reste le même.
  Janvier, février, au grand désarroi de l’athlète le vélo est diminué pour des raisons climatiques, la marche est maintenue , la charge de travail diminue, l’athlète exerce toujours une activité professionnelle et une petite fatigue s’instaure, le volume hebdomadaire passe à 5h .
  Mars la préparation à l’accouchement démarre, nous gardons la marche et la piscine, le volume passe à 4h.
  Avril, le volume est de 3h hebdomadaire avec un peu de marche de la natation le vélo est cassie inexistant , sur le plan alimentaire, de grosses sensations de faim apparaissent avec des envies de féculent.
 

Le 30 avril au bout de 36 semaines et demi ce qui est normal pour une grossesse gémellaire ,12kg pris au cours de la grossesse, naissance de 2 petites filles MARIE et ELEA pour la plus éblouissante des mamans !

REPRISE
  Début juin des petite sorties de 30’ à 1h, ensuite en juillet l’athlète démarre les séances de rééducation avec un kiné et l’entraînement cycliste reprend ses droits par de petites séances de vélo en terrain plat avec une fréquence de pédalage de 90t/mn , la fréquence cardiaque reste très basse 130 max, les sensations sont moyennes l’athlète se sent moins performante, normale cela est dû à une certaine imprégnation hormonale de la grossesse, un travail spécifique d’endurance de force est mis en place début août, il consiste à enchaîner des séries de 2’ avec une fréquence de pédalage de 40t/mn et des récupérations de 4’ à 100t/mn sans augmentation de la fréquence cardiaque, l’athlète a repris son poids de forme.
 

Fin août l’athlète participe à une cyclosportive de 80km qu'elle remporte.

 
 
CHARGE ENTRAÎNEMENT
SPORT  
RANDO
MARCHE
VELO
NATATION
MUSCU
TOTAL
MOIS      
AOUT
35h
35h
SEPTEMBRE
25h30
25h30
 
OCTOBRE
26h
21h30
5h
9h
60h30
 
NOVEMBRE
DECEMBRE
7h50
15h
3h
25h30
JANVIER
FEVRIER
30h
21h
6h40
57h40
MARS
5h
2h30
5h
12h30
AVRIL
9h
4h
6h30
19h30
26h
51h50
64h
26h10
9h
234h10